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Centrafrique : Fondation PSG / Action contre la faim

Actions en Centrafrique

En 2020, le Paris Saint Germain joue dans l’équipe d’Action Contre la Faim. La République centrafrique est un État d’Afrique centrale en voie de développement. Depuis 2013, des tensions fragilisent l’équilibre du Centrafrique. Un pays à l’agonie, en crise politique et sanitaire en raison de conflits internes qui l’agitent. Sa population dépend des aides humanitaires et la malnutrition y est encore forte. 

Sébastien Duijndam s’est rendu sur place avec l’ONG Médecins du Monde en 2014 pour témoigner de l’ampleur des conflits inter-ethniques durant cette période.

Le coeur de la Fondation PSG

La Fondation PSG a pour vocation d’aider les enfants défavorisés ou malades, les jeunes et les communautés en difficulté depuis sa création en 2000. La promotion des valeurs du sport est le moyen d’aider les enfants à s’épanouir, de les faire rêver et de renforcer la solidarité.

Créée en 1979, Action Contre la Faim est une organisation à but non lucratif qui vient en aide aux populations démunies dans le monde. Elle travaille sur des problématiques principalement liées à l’eau, l’écologie et à la lutte contre la faim.

https://vimeo.com/416645453

Qu’est ce qui était le plus marquant ?

“ Ce sont les enfants, dans les hôpitaux pédiatriques, en train de mourir de faim. Ils représentent l’innocence, dans un conflit que l’on a du mal à saisir dans toute sa complexité. A côté des belligérants, de l’armée, nous saisissons les traces, les stigmates des gens, et la terreur des civils. C’est certainement cela le plus marquant. Le dernier jour, nous nous sommes rendus dans cet hôpital tenu par Action Contre la Faim. Nous avons pris des photographies, bien que déontologiquement, ce sont les plus compliquées à prendre.

Les enfants n’avaient plus un regard d’enfant, mais un regard qui va au-delà de la douleur, très particulier, presque serein. Il faut trouver la bonne distance lorsque l’on photographie dans ces conditions. Cela questionne beaucoup, et, au moment de l’éditing, le décryptage est très intense.

Prendre des morts, aussi, cela bouleverse. A côté du bureau de Médecins du Monde, il y a eu une attaque de quatre personnes. Là, nous avons vu des morts, des images de guerre.”

Quel était le but de cette mission ?

Lors d’une mission d’urgence, il s’agit de reporter ce qu’il se passe concrètement, à la différence des missions de développement qui ont des axes plus précis. Nous sommes restés trois jours auprès de Médecin du Monde, à Bangui. Le reste de la semaine, un fixeur (contact local, ndlr) nous emmenait dans d’autres endroits plus isolés.

Ce genre de reportage est assez compliqué à relayer. Dans la presse, ce n’est plus considéré comme de l’actu « à chaud », et donc ce n’est plus au cœur des priorités. Le club parisien s’est donc engagé au côté de l’association Action Contre la Faim pour aider les enfants. Avec une aide à hauteur de 120.000 euros, la mission a permis à 18 centres de santé ont pu dépister 83 000 enfants.

« Le choix de retourner en Centrafrique après la guerre civile était contrasté. Ce fut l’expérience humanitaire la plus dure que j’ai vécu. Mais d’un autre côté je voulais retrouver cette ville de Bangui et la richesse humaine de sa population. Sur place, on sent vite que le pays est encore meurtri par le conflit. Les stigmates sont présents et on sent que la situation peut très vite s’emballer. 

Au-delà de ces considérations structurelles, il y a des hommes, des femmes et surtout des enfants qui souffrent encore de malnutrition. Le travail des ONG sur place est extraordinaire et je suis fier d’avoir pu témoigner de cela en image!”

Sébastien Duijndam, membre de Moonflake.